Vivre une grossesse est quelque chose d’exceptionnel : c’est un temps où la femme devient mère, où son corps se transforme pour donner la vie.
Le point culminant de ce moment est celui de la naissance, celui de l’accouchement.
C’est un moment qui peut faire peur : peur de la douleur, peur de mourir, peur pour le bébé.
C’est un moment qui nous est presque exclusivement décrit comme une étape difficile et incontournable.
Or, s’il est vrai qu’il est impossible de donner la vie sans accoucher, il est tout à fait possible de le faire dans la confiance, dans la sérénité, dans la gestion d’une douleur maîtrisée.
Comment ?
Déjà en laissant le corps faire ce pour quoi il est fait : accoucher.
Le corps des femmes est conçu pour accoucher, il possède en lui les ressources pour vivre ce moment le mieux possible :
– l’ocytocine, cette hormone que l’on appelle « hormone de l’amour, de l’attachement » qui va permettre la mise en route du travail et la dilatation du col en activant les contractions utérines. C’est également cette hormone qui permet la création du lien entre la mère et son enfant. C’est également cette hormone qui permet à la femme d’allaiter son tout petit.
– les endorphines, ces hormones que l’on appelle « hormones du plaisir ». Elles vont permettre à la fois à la femme de gérer les douleurs des contractions et également de rentrer dans sa bulle, de lâcher prise, de se mettre à l’écoute d’elle-même, de son enfant à naître. Et parce qu’elle sera à l’écoute, elle saura entrer dans le ballet de la naissance : cette danse qui, par les mouvements de la mère autour de l’enfant à naître, permet à celui-ci de se frayer un chemin vers sa propre naissance.
– l’adrénaline, cette hormone que l’on appelle « hormone du stress » et qui va s’activer lorsque le moment sera venu et donnera l’énergie nécessaire à la mère pour pousser son enfant vers le jour.
Le corps des femmes est conçu pour accoucher, il possède en lui les ressources pour vivre ce moment le mieux possible :
– un bassin suffisamment souple, suffisamment mobile pour s’adapter à la descente de l’enfant qui le traverse. Ainsi, la femme en bougeant, en prenant toutes les positions qui lui paraissent nécessaires accompagne son enfant qui chemine en elle.
Le corps des femmes est conçu pour accoucher, il possède en lui les ressources pour vivre ce moment le mieux possible : un ballet d’hormones, un ballet osseux.
Toutefois, les choses ne se passent pas toujours comme elles devraient.
Parce que les femmes ont une histoire personnelle et familiale qui peut les rattraper lors de la naissance, créant des angoisses, des peurs, des blocages.
Parce que parfois les grossesses ne sont pas simples, que des complications apparaissent, qui peuvent jouer sur le déroulement de la naissance.
Parce que les femmes n’accouchent pas toujours comme elles souhaitent, où elles le souhaitent, rattrapées par la réalité du parcours obstétrical actuel (que ce soit à domicile, en maison de naissance, en plateau technique avec une sage-femme libérale, en hôpital ou en clinique).
Au cours de la Préparation à la Naissance et à la Parentalité, les sages-femmes travaillent à permettre aux femmes de vivre leur grossesse la plus sereinement possible afin de vivre un accouchement le plus épanouissant possible. Elles apportent des éléments théoriques indispensables et proposent des approches de préparation corporelles, que ce soit à base de relaxation, de yoga, d’hypnose, de chant prénatal, d’eutonie ou encore de toucher en haptonomie…
Ces apports sont d’un grand bienfait pour les femmes et les couples. Mais elles sont parfois insuffisantes à aider la femme à se préparer à l’accouchement.
Et certaines d’entre elles se tournent alors vers la sophrologie pour y acquérir les outils, l’état d’être qui leur manque.
Par son approche positive et phénoménologique, la sophrologie est parfaitement adaptée à l’accompagnement de la naissance.
Elle permet aux femmes enceintes de se reconnecter à leurs sensations, les reconnaître et savoir s’y adapter. Ainsi, le jour J, la femme sera prête à se mettre dans sa bulle, à l’écoute de ses sensations, à accompagner son enfant en prenant les postures qui lui paraissent justes.
Elle permet aux femmes de calmer les peurs, les angoisses, en renforçant en elles les capacités de sérénité, de calme. Elle leur permet également de renforcer leur confiance en elle, en leur enfant à naître, en l’équipe médical qui va les accompagner. Elle leur offre une « bulle de sécurité » nécessaire à ce lâcher-prise qui va permettre le bon déroulement du travail.
Elle permet également aux femmes de renforcer leur capacité d’adaptabilité : faire face dans la sérénité et la confiance à ce qui peut arriver, que ce soit une complication médicale ou un imprévu (sur le trajet vers le lieu de naissance, l’absence d’une personne chère lors de la naissance…).
Elle leur offre également de se projeter dans un futur positif : que ce soit la naissance ou le temps d’après, renforçant en elles leur capacité à vivre du positif… et à le laisser rayonner, résonner dans la vie de toute la famille.
En activant toutes ces capacités, la sophrologie permet aux femmes de vivre une grossesse sereine et positive ; un accouchement dans la sérénité, fût-il médicalisé ou non ; un retour à la maison dans la confiance en leurs compétences de mère.
Charlotte Weiss, sophrologue
http://facebook.com/WeissSophrologie/